dimanche 20 juillet 2014

Méta-morphoses

Deux ans après le premier coup de balai dans la Minoterie, les murs n'en croient pas leurs oreilles!!!

Depuis le 20 juin, chaque vendredi soir voit une geste artistique s'inscrire dans la nouvelle vie du lieu grâce à la création in situ de l'opéra déambulatoire " la clef des dormants". Alain Joule, compositeur, a entraîné sa muse Pascale Goday, sur les chemins équilibristes d'une création multiformes au long court, inspiré des vibrations du bâtiment.
http://www.alainjoulecom.com/pag-gard/biographie.html

Fragment n°2 "Caves et couloirs"

Le vendredi 18 juillet, le fragment n°3 de ses créations sonores et visuelles, a encore magnifié la virtuosité vocale de la soliste et mis en exergue les corps des turbines, cœur de la Minoterie.
"Dans cette nouvelle pièce pour voix, actions et mémoire filmique, je propose pour la voix, une foultitude de glissements sans perdre de vue l'importance fondamentale de la mélodie, pour ce flirt avec nos racines judéo-chrétiennes ...presque un "viol".. disons une "violette", tant la libre pensée s'impose autour d'un Ave Maria qui bien que profondément païen reste totalement en suspens dans l'épaisseur mystique qui donne sens à la vie (entendre mystique dans le sens premier de "qui relève du mystère").

L'eau du bassin fût ensuite la matière de nouvelles explorations musicales dont un lithophone suivi d'un duo final parlé et plus intimiste dans la machinerie du petit théâtre.

Jeux d'eau

En première partie de soirée, Gilles Malatray, paysagiste et musicien, nous entraînait dans une balade sonore à la redécouverte de nos oreilles comme des chemins du design et de l'écologie sonore. Nous avons ainsi participé au World Listening Day et aux multiples initiatives de médiation de cet invité passionné par le bruissement des lieux.

Gilles Malatray et la Rigole

http://bruissonieres.wordpress.com/
http://audioblog.arteradio.com/blog/AUDIOURBANITES/

Le vendredi 25 juillet, un duo danse et voix prenait place dans le petit théâtre pour nous livrer une lecture sur le paysage sonore, une réflexion sur la perception, sur notre "être quelque part".
Dans cette forme légère de "conférence" à résonance poétique, création unique et spécifique au lieu, un texte original interprété magistralement par Jean-Léon Pallandre était illustré dans l'instant par la superbe danseuse Anna Pietsch, nous révélant la vibration sensible de l'espace choisi dans une sensorialité très captivante.

Un duo très en écoute
"La voix se glisse, s'entremêle et se pose sur le moment présent, sur le paysage imaginaire que les  actions et les images déploient dans leur interaction avec les évènements du lieu. Jeu de croisements, perspectives et bris de correspondance, entre une voix qui dit et le son qui touche, entre le langage, l'imaginaire et la simple présence."

 http://ouiedire.com/artistes/jean-leon-pallandre/
http://www.barrephillips-emir.org/projects/barre-phillips/

Le vendredi 1er août, Gilles Gailly nous présentait une promenade musico-poétiques issues de ses méditations solitaires dans le lieu: ce violoncelliste concertiste venu de Lyon nous a emmené dans trois espaces qu'il a coloré de sa relation charnelle avec son instrument, délivrant des petites pièces intimistes et puissamment évocatrices.  http://oliviergailly.bandcamp.com/

L'âme à cloche-pied

L'écluse
L'histoire invisible


Découvrez les archives et vidéos des mini-résidences sur http://fightersoftenderness.blogspot.fr/

dimanche 6 juillet 2014

Des espaces sonores à découvrir



Jonathan Zwaenepöel
Depuis le vendredi 20 juin, l'Opéra en 10 tableaux "La clefs des dormants" propose un questionnement différent sur le monde, à travers un évènement spécifique conçu pour un lieu riche d'histoire, La Minoterie de Naurouze.

En première partie de soirée, des artistes invités se confrontent aux vibrations du lieu:
Vendredi 27 juinJonathan Zwaenepoël , licencié de composition électroacoustique, a proposé son installation interactive "Solitudes"  dans le petit théâtre, devenu son laboratoire sensible, onirique où rentrent en tension les enjeux du monde.
http://www.jonathanzwaenepoel.com/p/parcours.html

Trio Sonus Vivendi
Vendredi 4 juillet, le Trio sètois Sonus Vivendi  a joué sur le mode de la création spontanée, en profonde écoute. Les textes dits, proférés, susurrés de Patricia Rydzok se sont posés entre les percussions multiples de Gilles Dalbis (dont le magnifique cristal Baschet) et les timbres multiples du jeu direct sur cordes du pianiste Jean-Jacques Di Tucci. http://www.gillesdalbis.com/trio_Sonus_Vivendi.html

Vendredi 11 juillet, Laurent Avizou et Christine Couzi ont partagé leur recherche intimiste autour de la corrélation Danse/Musique en duo. Guitare électrique et chorégraphie spontanée ont laissé s'exprimer la palette des sentiments humains, corps physique et corps sonore sont entrés en résonance dans une composition instantanée, expression d'un discours sensitif commun. En accompagnement vers l'espace investi, une mosaïque de photographies de Christine ouvrait le regard aux détails architecturaux captés pendant la résidence.

Laurent Avizou et Christine Couzi
Comme durant tout l'été, après un temps d'échange et de restauration à la maison d'hôtes, la pièce pour "voix soliste, choeur et orchestre invisible" débute:
Pascale Goday déploie son registre vocal en écho aux fragments peints du lieu et aux images puissamment évocatrices tournées sur place, tandis qu'Alain Joule explore sa palette multi-instrumentale dans un langage musical traduisant l'urgence de la création.
Le duo change d'espace et de registre, d'équilibre sonore, au fil de l'interprétation, nous entraînant dans une œuvre poétique et déambulatoire.

Pascale Goday
Alain Joule
 














Cette création totale et exigeante, hors normes, est un "plaidoyer pour une autre communication, plus efficace, plus poétique et profondément respectueuse de la différence".

Entre deux représentations, d'autres "fragments"s'écrivent, se tournent, intégrant ces échanges artistiques pour donner naissance à une installation multiforme et en perpétuelle recomposition.
Ils magnifient les éléments "industriels" du lieu, l'empreinte du temps lui et donnent au visiteur un accès aux espaces cachés de la Minoterie.

Venez partager avec nous ce projet commis en partenariat et en dehors de toute aide financière,
Détails pratiques sur  http://fightersoftenderness.blogspot.fr


L'eau sonne !
 "Ecrire dans le sable, c'est imprimer le vent." A. Joule